Emmanuel Macron a fustigé, en Conseil des ministres ce mercredi 19 novembre, « les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants », après la mort de Mehdi Kessaci à Marseille. « On ne peut pas déplorer d’un côté les morts et de l’autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail », a dit le chef de l’État selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
« C’est vrai et c’est faux à la fois. Il y a les petits bourgeois mais pas que. La drogue est partout », réagit Amine Benyamina, psychiatre et addictologue, président de la Fédération française d’addictologie (FFA), invité de RTL ce jeudi 20 novembre. « Tout le monde est concerné, y compris le petit village où il n’y a peut-être plus la Poste mais le dealer plus présent que les services publics de l’État », alerte-t-il.
« Les points de deal sont derrière les écrans », souligne-t-il, alors qu’on peut désormais commander et se faire livrer des stupéfiants. « Le phénomène s’est insinué dans toutes les interstices de la société. Le président dit vrai mais le problème est ailleurs. »
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