Un rôle de l’alcool sur l’agressivité a effectivement été démontré en laboratoire.
Pourtant, aucune relation causale directe n’a pu être démontrée scientifiquement dans la vie courante, essentiellement pour des questions de méthode.
Actuellement, on considère que l’alcool favorise des expressions violentes de certains individus en certaines circonstances.
Nous tentons donc d’identifier la place de l’alcool et d’autres problèmes de santé (psychiatriques, de stupéfiants, de santé physique…) lors de violences en établissant des cooccurrences sans faire d’hypothèses causales.
De plus, nous recherchons un éventuel rôle de l’alcool dans des décisions judiciaires.
Pour étudier des événements violents, leurs contextes et leurs auteurs, nous avons collecté 2 207 affaires pénales enregistrées durant un cycle annuel (1999-2000) par le parquet d’un gros tribunal de grande instance de la région parisienne.
Il s’agit d’agressions dans des couples ou à l’égard d’enfants, de violences graves et d’agressions sexuelles ou de viols déqualifiés envers des adultes et des mineurs.
Plus de la moitié de ces affaires sont classées sans suite ; le quart d’entre elles sont en cours de traitement et un cinquième sont poursuivies devant le tribunal correctionnel. La plupart des auteurs poursuivis sont condamnés (89%).
Violences physiques et sexuelles, alcool et santé mentale
Une étude de l’OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies) nommée Violences physiques et sexuelles, alcool et santé mentale , a porté sur plus de 2200 affaires pénales de violence, principalement en lien avec l’alcool, en voici le résumé.
Alcool