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« À force de regarder la télévision, son cerveau a arrêté d’être stimulé ». À l’hôpital Jean-Verdier (AP-HP) de Bondy (Seine-Saint-Denis), une pédiatre reçoit des parents désemparés pour les aider à faire décrocher leurs jeunes enfants des écrans. Tous les lundis matins, la Dre Sylvie Dieu Osika tient la seule consultation hospitalière dédiée à cette addiction pour les moins de 4 ans.
À 3 ans et demi, Cheickna Ousmane « n’arrive pas à prononcer des phrases claires », explique son père, Ousmane, qui travaille dans la logistique. En cause : une dépendance aux écrans, installée dès son plus jeune âge.
À partir de neuf mois, le petit garçon pouvait « passer ses journées entières devant la télévision », regrette aujourd’hui son père. « On était en plein Covid, on ne sortait pas, donc on mettait la télé. D’abord des programmes pour nous, puis pour lui. Quand on éteignait, il faisait des crises. C’est comme ça qu’on a su que quelque chose n’allait pas », abonde sa mère, Sissoko.