235 industriels de la e-santé s'engagent avec les pouvoirs publics

Toutes les addictions
A la suite de discussions et réflexions au cours du Ségur de la santé, le Ministère de la Santé et une grande partie des acteurs de la e-santé ont convenu d’une feuille de route commune pour repenser le système de santé et améliorer la protection des citoyens grâce aux nouvelles technologies. Cet engagement prend la forme d’objectifs concrets formulés dans une charte nommée « Engagés pour la e-santé ». Les entreprises partenaires s’engagent à fournir des systèmes d’informations et outils numériques innovants qui respectent les règles d’éthique numérique et de protection des données en travaillant en synergie avec les pouvoirs publics. Le but est d’améliorer le fonctionnement du système de soins et de garantir une meilleure protection de la santé des citoyens français en particulier dans la prise en charge. De son côté le Ministère de la Santé s’engage à offrir son expertise auprès des entreprises engagées, à fournir des outils de mesures de conformité et à encourager les investissements envers les industriels signataires. Le Fonds Actions Addictions, très favorable  à cette initiative espère que les addictions seront aussi prises en compte dans ce travail de modernisation du système de santé français. Son fondateur, le professeur Michel Reynaud et et le docteur Jean-Pierre Thierry ont d’ailleurs remis en 2019 à la demande de la Mildeca un rapport  intitulé « Addictions : la révolution de l’e-santé pour la prévention, le diagnostic et la prise en charge ». Le numérique est en effet porteur de nombreuses innovations pour améliorer la prise en charge des patients victimes d’addictions. La téléconsultation peut notamment aider à réduire le treatment gap (le nombre de personnes qui souffrent d’une addiction et qui ne sollicitent pas d’aide médicale). Les applications et sites d’entraide en ligne constituent des outils indispensables pour briser l’isolement et se faire accompagner par des pairs aidants et des patients experts. Les outils d’intelligence artificielle peuvent permettre de mieux cerner les différents profils addictologiques et prévenir certains comportements. Avec la réalité virtuelle, c’est la possibilité de mettre le patient en situation de « craving » afin qu’il expérimente par anticipation son aptitude à y résister. En bref, les utilisations sont multiples et nous espérons que la dimension « addictions » sera prise en compte.