Alcool et réduction des risques : Allons encore plus loin !

Le récent BEH de Santé publique France[1] (2019, 5-6) fait le point sur les consommations d’alcool en France et leurs conséquences sur la santé.

Alcool
  • Les niveaux de consommation de 2017 restent élevés et relativement stables : 11,7 litres d’alcool pur par habitant de plus de 15 ans,  équivalente à celle de 2013, mais contre 26 litres/an en 1961, ou 35 litres/an au début du XXème siècle. Parmi les consommateurs d’alcool, le pourcentage de ceux qui consomment au moins un verre par jour est passé de 24% en 1992 à 10% en 2017.
  • Une transformation générationnelle des consommations : diminution des consommations de vin, celles de bières et spiritueux restant stables et consommations quotidiennes d’alcool allant de 26 % des 65-75 ans à 2,3 % des 18-24 ans, à l’inverse des ivresses régulières (au moins dix ivresses dans l’année), variant de 19,4 % chez les 18-24 ans à moins de 1% des plus de 55 ans.
  • Une grande hétérogénéité des consommateurs: une minorité de très gros buveurs,  10% des 18-75 ans boivent à eux seuls 58 % de l’alcool consommé, alors qu’à l’inverse 49% des 15-75 ans consomment à eux tous à peine 3 % du volume global.
  • Une mortalité attribuable qui reste très élevée malgré une baisse et alors même que s’améliore le repérage de la fraction attribuable à l’alcool dans la mortalité due aux cancers : le nombre de décès prématurés attribuables à l’alcool était ainsi estimé à 41 000 en France en 2015 (30 000 chez l’homme et 11 000 chez la femme) contre 49 000 dans l’étude précédente en 2009. L’alcool resterait ainsi responsable en France de 7 % des décès (9 % en 2009).

 

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