Faire mention de certains ingrédients contenus dans la bière ou le vin sur l’étiquette de la bouteille, ou uniquement sur Internet via des QR codes, codes-barres, liens web ou autres solutions en ligne. Chaque secteur de l’industrie de l’alcool pourrait décider de ses propres modalités de mise en œuvre. C’est le système « à la carte » en matière d’étiquetage des boissons alcoolisées soumis par les industriels du secteur à la Commission européenne. Pour l’ANPAA*, « cette proposition n’est pas acceptable en l’état ».
La filière doit se mettre en conformité avec toute l’industrie agroalimentaire, avait ainsi estimé la Commission européenne en mars 2017. Ainsi « aucun motif objectif [ne justifiait] l’absence d’informations relatives aux ingrédients et d’informations nutritionnelles sur les boissons alcoolisées », notait-elle dans son rapport.
En effet, « l’ensemble des informations, qui peuvent orienter les décisions d’achat, doit être accessible dès le point de vente ou sur le lieu de consommation ». D’autant que « nous n’avons pas à aller chercher l’information en ligne pour le lait ou le jus d’orange, pourquoi devrions-nous le faire pour le vin ? » souligne Mariann Skar, secrétaire générale d’Eurocare*.