DROGUES / « Salle de shoot » à Paris : un quartier sous tension

Malgré un bon bilan sur le plan sanitaire et social, la première salle française de consommation à moindre risque n’a pas mis fin à la consommation de drogue dans l’espace public.

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Il ne faut pas se fier à la quasi-disparition des banderoles hostiles à la « salle de shoot en quartier résidentiel » accrochées aux fenêtres des immeubles de la rue Ambroise-Paré, dans le 10e arrondissement de la capitale.

Huit mois après l’ouverture dans cette rue de la première salle de consommation à moindre risque en France, à titre expérimental pour six ans, le quartier, situé entre la station de métro Barbès, l’hôpital Lariboisière et la gare du Nord, est loin d’avoir trouvé l’apaisement. Une partie de ses habitants dit y ressentir un fort sentiment d’insécurité face à la présence d’usagers de drogues, plus nombreux selon eux qu’avant l’ouverture de la salle.

Etait-ce dû au froid ? A la montée en puissance progressive de la salle ? Les mois qui ont suivi son ouverture, en octobre 2016, avaient été plutôt calmes et apaisés. Mais depuis février, l’ambiance du quartier s’est nettement dégradée, avec « une présence plus importante d’usagers dans la rue, avec des comportements parfois agités », reconnaît-on à la Mildeca, la structure interministérielle chargée du pilotage du projet.

 

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