Récemment, le professeur Nicolas Authier a reçu un patient devenu accro aux opiacés qu’il prenait contre ses douleurs au genou. Professeur de pharmacologie au CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Nicolas Authier dirige le jeune Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA). Une structure créée en réponse à la crise mondiale des opioïdes qui a pour vocation d’accroître la vigilance et d’alerter les autorités françaises.
L’épidémie américaine se déplace-t-elle en France ?
NICOLAS AUTHIER. Nous n’en sommes pas au stade de crise sanitaire comme cela est le cas en Amérique du Nord,mais oui, une tendance inquiétante se perçoit en Europe et en France. Le doublement des prescriptions de médicaments opioïdes forts entre 2004 et 2017 va de pair avec une hausse des hospitalisations (au moins 2586 en 2017, soit + 167 %) et des décès par overdose (au moins 204 en 2015, soit + 146 %).
Or, avec l’expérience américaine, nous savons à quel point il est difficile d’enrayer ce phénomène lorsqu’il est enclenché. Cela doit tous nous alerter maintenant et continuer de mobiliser les autorités sanitaires françaises.
écemment, il a reçu un patient devenu accro aux opiacés qu’il prenait contre ses douleurs au genou. Professeur de pharmacologie au CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Nicolas Authier dirige le jeune Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA). Une structure créée en réponse à la crise mondiale des opioïdes qui a pour vocation d’accroître la vigilance et d’alerter les autorités françaises.
L’épidémie américaine se déplace-t-elle en France ?
NICOLAS AUTHIER. Nous n’en sommes pas au stade de crise sanitaire comme cela est le cas en Amérique du Nord,mais oui, une tendance inquiétante se perçoit en Europe et en France. Le doublement des prescriptions de médicaments opioïdes forts entre 2004 et 2017 va de pair avec une hausse des hospitalisations (au moins 2586 en 2017, soit + 167 %) et des décès par overdose (au moins 204 en 2015, soit + 146 %).
Or, avec l’expérience américaine, nous savons à quel point il est difficile d’enrayer ce phénomène lorsqu’il est enclenché. Cela doit tous nous alerter maintenant et continuer de mobiliser les autorités sanitaires françaises.
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