ALCOOL / La gueule de bois est-elle due au méthanol ? une étude la revue Alcohol.

Ce mois-ci est parue dans la revue américaine Alcohol une étude sur un sujet original : la gueule de bois. Pour l’anecdote, gueule de bois se dit hangover en anglais. Cela signifie aussi « reliquat », « vestige du passé ». Et souvent, pour l’alcool, ce reliquat est en miroir des festivités de la veille.

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gueule de bois

Ce mois-ci est parue dans la revue américaine Alcohol une étude sur un sujet original : la gueule de bois. Pour l’anecdote, gueule de bois se dit hangover en anglais. Cela signifie aussi « reliquat », « vestige du passé ». Et souvent, pour l’alcool, ce reliquat est en miroir des festivités de la veille.

 

 

Les études sur les mécanismes de la gueule de bois sont relativement rares. Pourtant, il est important de savoir ce qu’il se passe durant la phase de « descente » des consommations d’alcool. Certains estiment en effet qu’il pourrait y avoir des processus toxiques propres qui contribueraient aux effets délétères de l’alcool, et expliqueraient notamment pourquoi le binge drinking sévère, avec ses oscillations entre très fortes consommations, et période de sevrage, pourrait être aussi dangereux que des fortes plus régulières de mésusage d’alcool.

Ici, les auteurs (des néozélandais) ont voulu voir si le méthanol, occasionnellement produit en petite quantité dans certaines boissons alcoolisées (de mauvaise qualité) pouvait jouer sur la gueule de bois. Ils ont donc analysé s’il y avait une corrélation entre l’intensité des symptômes de la gueule de bois et le taux de méthanol naturellement présent dans les consommations des 36 participants à l’étude, qualifiés de buveurs sociaux. Après ajustement sur différents paramètres, ils n’ont pas retrouvé de lien entre les symptômes de gueule de bois et le taux de méthanol, à une seule exception notable : les vomissements, qui étaient assez nettement corrélés à la concentration de méthanol. D’autres pistes sont donc à privilégier, notamment les effets tardifs de l’alcool sur le cerveau et sa micro-vascularisation, ainsi que les effets de déshydratation induits par la consommation excessive d’alcool.

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