Alcool – Qu'est-ce que l'alcool ?

Présentation

En France, la consommation de boissons alcoolisées est très liée aux pratiques culturelles notamment par le biais du vin mais elle est aussi à l’origine de nombreux dommages sociaux et sanitaires. Contrairement à la plupart des drogues, il existe un « usage simple » d’alcool qui induit peu de risques au-delà de cette consommation simple, on rentre dans des usages à risques qui peuvent conduire jusqu’à la dépendance. L’Ethanol, principe actif de l’alcool, joue un rôle dans les processus d’addiction elle exerce des effets et des actions biologiques et comportementales complexes. Les systèmes de neurotransmission sont impactés et l’Ethanol joue un rôle important sur l’appétence, la motivation et la décision en influant sur le système de récompense.

L’alcool est la substance psychoactive la plus consommée avec près de 9 personnes sur 10 ayant déjà consommé, la France est parmi les plus gros consommateurs puisqu’elle se place en troisième place des pays européens (à vérifier). Malgré une baisse de consommation de la population française, on retrouve encore des usages inquiétants avec une recrudescence d’API (alcoolisation ponctuelle importante) en hausse chez les jeunes notamment. L’alcool est le troisième facteur de risque de mortalité évitable après l’hypertension artérielle et le tabac.

Chiffres clés

En France, on compte près de 49000 décès liés à l’alcool.

10 millions de personnes consomment de l’alcool au moins 3 fois par jour

6 millions quotidiennement

3.8 millions de consommateurs chroniques à risque.

Le risque minimal lié à l’alcool se situe autour de 10 à 20 grammes soit 1 ou 2 verres.

L’alcool est responsable de 30% des accidents mortels

11.8 d’alcool pur/habitants consommés en France

Effets recherchés/indésirables

Effets recherchés : libération, tendances instinctives, euphorie, désinhibition

Effets indésirables : Somnolence, regards vagues, nausées, altération du jugement et de la mémoire, perte de contrôle, perte de l’équilibre.

Coma etyhlique (au dela de 3g/litre de sang) qui entraîne un compa profond et une hypothermie pouvant mener à la mort.

Facteurs de risques

Il existe certains traits de personnalités où l’on retrouve plus souvent une dépendance à l’alcool parmi eux on peut citer :

Facteurs personnels

Une faible estime de soi,  un caractère agressif, impulsif. Des personnes recherchant des sensations seront aussi plus à même de consommer de l’alcool. Une dépendance peut aussi s’installer à la suite d’un évènement traumatisant, un stress intense ou un caractère dépressif.

Facteurs professionnels/familiaux

Le milieu familial peut aussi être un facteur de dépendance, surtout si certains membres de la famille sont consommateurs à risques, les pairs (à l’adolescence en particulier) peuvent être un facteur déterminant d’une future dépendance. Il existe aussi certains métiers où l’on retrouve des consommations plus fortes que dans d’autres corps de métier. Ex : BTP ou restauration.

Complications

Complications physiques

Cancers de l’œsophage, cancer colo-rectal, cancer du sein. Maladie alcoolique du foie (cirrhose hépatique, stéatose hépatique).Hypertension artérielle,  épilepsie généralisée.

Complications psychologiques

Démence de Korsakoff, démence alcoolique, trouble du rythme, dépression, trouble anxieux

Traitements : Traitements : Depuis quelques années, le concept de réduction des risques/dommages est de plus en plus important pour les pratiques thérapeutiques. Pour la prise en charge, on peut envisager un arrêt encadré de tout usage d’alcool avec maintien ultérieur plus ou moins long ou une réduction progressive de l’usage pour arriver idéalement à un usage simple voir à un arrêt définitif.

Traitements médicamenteux

* L’acamprosate agirait sur le système glutamatergique. Il réduit faiblement mais significativement le taux de reprise d’alcool dans les six mois qui suivent un sevrage encadré d’alcool. C’est un traitement bien toléré.

* La naltrexone est un antagoniste opioïde qui diminuerait les effets de récompense positive (plaisir) de la consommation d’alcool. Ce traitement diminue l’intensité de la reprise d’alcool après un sevrage. Il est formellement contre-indiqué en cas de traitement concomitant par opioïde (ex. antalgique) ou d’usage d’opiacés illicites.

* Le disulfirame est un inhibiteur de l’acétaldéhyde-déshydrogénase, ce qui entraîne une élévation de la concentration en acétaldéhyde. Il provoque ainsi un effet antabuse en cas de consommation d’alcool : réactions d’inconfort avec bouffées de chaleur, nausées, vomissements, tachycardie, sensation de malaise. La consommation associée d’alcool est formellement contre-indiquée puisque des réactions plus sévères ont été rapportées (troubles du rythme cardiaque, collapsus cardiovasculaire, infarctus du myocarde, mort subite,…). Il n’est pas indiqué en première intention.

Le nalméfène est un antagoniste opioïde qui a l’AMM pour aider à réduire la consommation d’alcool chez les patients présentant une dépendance (contre-indiqué en cas de traitement par opiacés ou de dépendance opiacée actuelle).

Le baclofène est un agoniste du récepteur GABA-B utilisé dans les troubles neurologiques spastiques. Cette molécule n’a pas l’AMM pour l’instant dans la dépendance l’alcool mais elle fait l’objet d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) depuis 2014 pour la réduction ou l’arrêt des consommations.

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