Alcool – Je veux parler de mon problème à un proche

Je veux parler de mon problème à un proche

L’addiction à l’alcool est un sujet tabou en France. Certaines personnes ignorent que l’alcoolisme est une maladie chronique n’ayant rien à voir avec un “manque de volonté”. Les représentations sociales évoluent peu à peu. Mais beaucoup de personnes se sentent honteuses, voire coupables d’avoir un problème d’alcool, oubliant qu’il s’agit d’une maladie, et qu’elles n’ont pas choisi d’en être affectées. Certaines personnes veulent protéger leurs proches. Elles évitent de parler de leur problème, se cachent pour boire, dissimulent des informations.

Il est possible que vous ayez fait le choix de ne pas parler de votre problème d’alcool à vos proches, par peur de leur réaction, ou parce que vous ne savez pas comment aborder le sujet, et quoi dire. Ceci est bien compréhensible. Voici des éléments pour vous aider dans votre réflexion.

L’alcool est un psychotrope puissant. Il n’y a aucune honte à être en difficulté avec ce produit. 5 millions de Français souffrent d’un trouble de l’usage d’alcool. Ce problème touche la plupart des familles.
Si vous pensez que votre consommation affecte vos proches, dites-vous bien qu’il n’est jamais trop tard pour changer cette situation. Même si le lien entre vous s’est dégradé, vous pourriez, en parlant, rétablir la communication.
Vos proches sentent peut-être qu’il y a un problème et seraient soulagés d’en discuter avec vous. Il est possible qu’ils n’osent pas aborder le sujet, par peur de vous blesser ou de vous mettre en colère.
Vos proches sont certainement envahis d’émotions contradictoires. Ils vous aiment, mais votre comportement lorsque vous étiez sous l’effet de l’alcool les a peut-être blessés ou meurtris. Ils ressentent sans doute de la colère et de la tristesse. Ces émotions sont légitimes. Vos proches ont besoin de savoir que vous respectez et reconnaissez leurs émotions. Une discussion ouverte et bienveillante leur apporterait probablement du réconfort.
Une thérapie familiale est souvent utile.
Vos proches peuvent vous aider. Ils n’arrêteront pas de boire à votre à votre place, mais leur soutien peut compter.
Vos proches ont peut-être besoin d’être informés. Peut-être ne connaissent-ils pas les mécanismes de l’addiction à l’alcool, et les conséquences d’un trouble de l’usage. ils ont du mal à imaginer ce que vous vivez.