Le sevrage 

Arrêter totalement de boire de l’alcool est plus ou moins facile selon les personnes. Certains grands buveurs y parviennent sans difficulté majeure, tandis que d’autres vont souffrir et ressentir des symptômes sévères virulents. Il n’y a pas de règle valable pour toutes et tous. La différence réside dans le niveau de dépendance à l’alcool. Une personne physiquement dépendante présentera des symptômes plus ou moins marqués de sevrage (communément appelé « crise de manque »). 

Vous devez impérativement consulter un médecin si, en arrêtant de boire, vous ressentez l’un des effets suivants, ou toute autre manifestation inhabituelle :

  • Tremblements,
  • Sueurs,
  • Palpitations, tachycardie (augmentation anormale du rythme cardiaque),
  • Insomnie,
  • Nausée,
  • Vomissements,
  • Anxiété,
  • Confusion, hallucinations,
  • Convulsions,
  • Crise d’épilepsie,
  • Crise convulsive pouvant se compliquer par un état de mal épileptique,
  • Fièvre…

Certaines de ces complications sont potentiellement mortelles. La conséquence la plus grave du manque d’alcool est le délirium tremens, qui est potentiellement mortel en raison d’un risque de déshydratation. Le délirium tremens se manifeste par des délires et des tremblements. 

N’essayez pas d’arrêter de boire de l’alcool tout seul si vous présentez l’un des symptômes que nous venons de mentionner. Parlez-en à un professionnel de santé, qui saura vous conseiller et vous accompagner dans cette démarche. Il existe des médicaments pour calmer les manifestations du sevrage. Il est également possible de bénéficier d’une aide médicale à domicile, à l’hôpital ou dans un centre spécialisé. Si vous êtes bien accompagné, la période de sevrage durera une petite semaine. Sachez que le plus difficile est passé après trois jours. 

Que vous soyez accueilli en hôpital de jour ou bien hospitalisé, la prise en charge de votre sevrage s’organisera autour des trois axes suivants :

  • La prescription durant quelques jours de médicaments de type benzodiazépines qui limiteront l’anxiété et les tremblements,
  • L’administration de vitamines B1 et PP en cas de carence, (c’est souvent le cas chez les personnes alcoolo-dépendantes),
  • Hydratation autant que nécessaire.

Vous vous sentirez beaucoup mieux une fois le sevrage réalisé, mais il vous restera encore des défis à relever. Le sevrage n’est qu’une étape dans le rétablissement, qui est un processus au long cours. L’idéal est d’être accompagné et de bénéficier d’un traitement global sur le long terme, tant sur le plan physique que psychologique ou encore familial, professionnel ou social.

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