L’OMS va ajouter l’addiction aux jeux vidéo à sa liste officielle de maladies
Le «trouble du jeu vidéo» (Gaming disorder) va être reconnu prochainement comme une maladie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé vendredi à Genève un porte-parole de l’agence de l’ONU. Les risques d’addiction liés à ce «trouble» vont être ajoutés à la 11e liste de la Classification internationale des maladies (CIM), qui sera publiée en juin, a précisé Tarik Jasarevic lors d’un point de presse.
Un nouveau logo pour signaler les jeux vidéo qui font dépenser de l’argent
Votre enfant vous demande s’il peut changer la tenue de son personnage sur Fortnite? S’il vous fait son plus beau sourire, c’est qu’il omet sans doute de vous dire que cela coûte de l’argent. Aujourd’hui, de nombreux jeux vidéo, sur mobile et ailleurs, proposent ce qu’on appelle des «micropaiements»: l’achat d’options à petits prix pour améliorer son expérience, réussir un niveau, décorer un personnage, etc.
Jeux vidéo : une addiction… et des lobbies
La question de la reconnaissance de l’addiction aux jeux vidéo comme maladie divise les experts : doit-on parler d’addiction, de dépendance, ou de pratiques excessives ? Personne n’est d’accord. Pourtant, l’OMS semble avoir tranché. Elle vient de publier le 19 juin 2018 sa onzième “classification internationale des maladies” (la précédente datait de 1990) qui inclut l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie.
Jeux vidéo: “Entre 0,5 et 4% des joueurs répondent aux critères de l’addiction”
Le Dr. Bruno Rocher est psychiatre à l’Institut fédératif des addictions comportementales, rattaché au CHU de Nantes.
“Quand on parle de jeux vidéo, addiction et dépendance sont deux termes qui se recoupent et qui sont perçus de manière variable en fonction des interlocuteurs, d’autant qu’ils sont utilisés dans le vocabulaire courant. C’est un sujet sensible, avec beaucoup de facteurs de confusion.