16 millions. C’est le nombre de fumeurs recensés en France. Et chaque année, on estime qu’entre 400 000 et 500 000 consommateurs réguliers de tabac arrêtent de fumer pour au moins un an. Quelles sont les véritables conséquences de cet arrêt sur l’organisme ?
Une étude, qui sera bientôt présentée lors de la conférence de l’American Heart Association à Chicago (Etats-Unis), s’est penchée sur la question, en s’intéressant particulièrement au cœur. Elle révèle qu’il faut plus de 15 ans pour que le risque de maladie cardiovasculaire retombe au niveau de ceux qui n’ont jamais fumé.
Pour le découvrir, les chercheurs ont analysé les antécédents de tabagisme (durée de la consommation de tabac, nombre de cigarette fumées…) de près de 8 700 participants à l’étude Framingham Heart Study pendant 27 ans en moyenne.
Résultat : plus de 70% des maladies cardiovasculaires chez les fumeurs ou les anciens fumeurs se sont déclarées chez ceux qui avaient consommé au moins un paquet par jour pendant 20 ans.
Les anciens fumeurs qui avaient cessé leur consommation de tabac au cours des cinq dernières années avaient réduit leur risque de maladie cardiovasculaire de 38% par rapport à ceux qui continuaient de fumer. Mais il a fallu attendre 16 ans pour que ce retombe au niveau de ceux qui n’ont jamais consommé de cigarettes.