De nouvelles taxes pour le tabac et les cigarettes électroniques

Tabac

Le Conseil Européen vient d’approuver la modification d’une directive de 2011 concernant la taxation des produits du tabac. Ce changement aura pour effet une augmentation des prix du tabac et autres dispositifs (tabac chauffé notamment), mais également des cigarettes électroniques.

Il est à déplorer que les institutions européennes mettent sur le même plan des produits à base de tabac (cigarette, cigarillos, chicha…) et d’autres destinés au sevrage tabagique comme la cigarette électronique. Cela donne la sensation aux consommateurs que ces produits sont placés sur le même plan du point de vue de leur dangerosité. Une hausse des prix concernant la cigarette électronique pourrait aussi décourager certains fumeurs, notamment les plus modestes, d’essayer cet outil pour se sevrer.

Il est aussi anormal que les produits à base de tabac chauffé comme le « heat to burn » soient inclus dans le même groupe que celui de la cigarette électronique qui, elles, fonctionnent sans tabac ni combustion. Le tabac chauffé est plutôt un moyen pour l’industrie du tabac de diversifier sa gamme de produit et d’offrir un prétendu outil de réduction des risques (on peut penser au Iqos de Phillip Morris par exemple).

Pour revenir à la modification de la directive, cette hausse fiscale s’apparente plus à un moyen pour les Etats européens d’augmenter leurs recettes fiscales qu’a une véritable action de santé publique. Selon l’article sur le sujet paru dans « La Tribune » une taxation trop forte sur les produits du tabac encourage le marché parallèle qui augmente en corrélation avec la hausse de la taxation de ces derniers.

Le tabac issu de la contrebande est souvent plus nocif pour la santé que celui vendu en bureau de tabac et ses recettes alimentent le crime organisé voire des réseaux terroristes.

Les mesures de hausse des prix du tabac ont montré leur efficacité mais la cigarette électronique (et non le tabac chauffé) quant à elle devrait plutôt être promue en tant qu’outil de sevrage, et son accès devrait donc être facilité.

Ce sont visiblement les recettes fiscales qui ont la priorité sur la santé publique dans la modification de cette directive.