Dry January : c'est une respiration après les excès des fêtes

Quatre personnes racontent dans Libération comment elles ont vécu leur premier mois sans alcool et pourquoi elles réitèrent ou non l’expérience. La plupart ont pris conscience de leur consommation, parfois excessive, sinon régulière.

Alcool

Pierre, médecin généraliste de 31 ans, vit à Saint-Quentin (Aisne). Il a relevé le défi du Dry January avec sa compagne en 2020 et n’a pas repris l’alcool depuis

«Au départ, avec ma compagne, on ne l’a pas fait pour avoir une meilleure santé ou pour économiser. C’était juste pour la gloriole personnelle. Ce qui nous a rapidement frappés, c’est qu’on s’est rendu compte qu’on buvait beaucoup, avant : une bière le soir en rentrant du travail, et deux, voire trois sorties au bar chaque semaine. On n’a pas eu de symptômes de manque, au contraire : la qualité du sommeil s’est améliorée rapidement. Et niveau argent, on a dû économiser une cinquantaine d’euros par semaine.

«Le 18 janvier 2020, ma compagne est tombée enceinte. Depuis, on n’a plus touché une goutte d’alcool. Sauf une fois : j’ai bu une bière mais me suis rendu compte que mon corps n’était plus tolérant à l’alcool. J’ai aussi perdu l’envie d’être ivre : c’est un état qui ne dure pas longtemps et dont les conséquences au réveil me coûtent plus cher que le plaisir procuré.

«Aujourd’hui, quand on sort, on boit des diabolos. On balance une petite blague du genre : « On retourne en enfance. » Je n’ai pas poussé mon entourage à arrêter l’alcool. Il faut que ce soit un choix personnel. Il y a dix ans, avec mon frère et l’un de mes meilleurs amis, on s’est lancé le défi d’arrêter de fumer tout le mois de janvier. A la fin du pari, j’ai pensé que ce serait bête de continuer. C’est comme ça que j’ai arrêté de boire et de fumer : ça ne partait même pas d’une bonne résolution, mais d’un défi.»

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