❓Saviez-vous que les écrans nuisent au développement de l’attention et du langage ? 🧒 « Les écrans sont un problème de santé publique pour nos enfants » alerte dans La Tribune de Lyon, en novembre dernier, Servane Mouton, neurologue et neurophysiologiste, spécialisée en psychopathologie des apprentissages.
Servane Mouton a par ailleurs coprésidé avec le Pr Amine Benyamina, psychiatre addictologue, président d’Addict’AIDE, la commission sur l’exposition des enfants aux écrans, dont le rapport a été remis à Emmanuel Macron le 30 avril 2024.
🗣️ « Plus l’âge de la 1ʳᵉ exposition à un écran est tardif, meilleures seront les compétences langagières de l’enfant » y explique-t-elle avant d’ajouter que « Les enfants, jusqu’à 3 ans, ont un déficit de transfert vidéo : ils apprennent moins bien à travers un écran qu’avec une interaction humaine. Les dispositifs ou émissions dites éducatives avant 3 ans sont clairement mensongers, voire délétères ».
📖 Dans son livre « Écrans, un désastre sanitaire », elle précise que « Le développement neurologique, socio-relationnel et affectif est modifié par les écrans, que si un enfant est soumis aux écrans dans des périodes de développement, il risque sérieusement de voir altérer sa capacité de concentration ».
‼️ Et pourtant, saviez-vous que les enfants de 2 à 5 ans passent de plus en plus de temps devant les écrans ?
Selon une étude de Santé publique France, rendue publique en avril 2023, à 2 ans un enfant passe en moyenne 56 minutes par jour devant un écran, quel qu’il soit. Ce temps passé devant les écrans augmente avec l’âge : 1h20 à 3,5 ans et 1h34 à 5,5 ans.
📺 La télévision, quel que soit l’âge, arrive en tête avec respectivement 48, 58 et 60 minutes par jour à 2, 3,5 et 5,5 ans.
👧 Seuls 2,1 % des enfants de 5,5 ans n’ont accès à aucun écran, alors que 4,7 % regardent un écran pendant plus de 4 heures dans la journée.
📵 Et seuls 13,7 % des parents suivent la recommandation « aucun écran » à 2 ans de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
📴 « Les habitudes d’écran se construisent très tôt, ensuite les enfants ont beaucoup de mal à sortir de cette trajectoire », conclut Jonathan Bernard, chargé de recherche à l’Inserm au centre de recherche en épidémiologie et statistiques, dans une interview donnée à France Inter le 12 avril 2023.
En savoir plus sur l’étude de Santé publique France 👉 https://www.santepubliquefrance.fr/docs/temps-d-ecran-de-2-a-5-ans-et-demi-chez-les-enfants-de-la-cohorte-nationale-elfe
Muriel Gutierrez (Amande épicée)
