Facteurs Individuels

La génétique

Les gènes expliqueraient 40 à 80 % de la variance inter-individuelle des addictions aux différentes substances. La part génétique est plus importante dans les formes d’addictions plus intenses, à dépendance plus marquée ou plus persistantes.

L’âge de début

Plus une consommation de substances psychoactives démarre tôt dans la vie, plus le risque d’apparition d’abus et/ou d’installation d’une dépendance est élevé. Cette règle est applicable à toutes les substances (tabac, alcool, médicaments psychotropes, substances illicites), surtout, bien entendu, si l’usage se répète.

Traits de caractère

La clinique et l’épidémiologie ont permis de mettre en évidence des caractéristiques de personnalité qui prédisposent aux addictions comportementales ou aux produits. On peut les regrouper en deux grands groupes :

  1. Les traits qui traduisent une particulière sensibilité aux effets « plaisirs », renforçant des produits ou des comportements : la recherche de sensations, le faible évitement du danger, la recherche de nouveauté.
  2. Les traits qui traduisent une particulière sensibilité aux effets « apaisants » des produits ou des comportements permettant d’éviter ou de limiter la souffrance : la faible estime de soi, les réactions émotionnelles excessives, les difficultés dans la gestion des relations.

Des troubles de l’attachement

On retrouve chez les sujets addicts des troubles de l’attachement : les 2/3 d’entre eux ont un attachement insécure (anxieux-évitant, anxieux-ambivalent ou désorganisé).

Troubles psychiatriques

L’association de troubles psychopathologiques aux conduites addictives est soulignée par de nombreuses études. Néanmoins, les liens qui les unissent restent complexes (facteurs favorisants, conséquences, simples co-occurrences).

Retentissement des événements de vie sur le fonctionnement psychique

Les événements de vie font le lien entre des facteurs liés à l’environnement et une vulnérabilité du fonctionnement psychique. Il convient de rappeler que les événements traumatisants familiaux, psychiques, sexuels, physiques, notamment répétés, participent à l’organisation des personnalités limites et que les perturbations des relations précoces induisent les différents types d’attachement insécures.

 

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