Fumer avant et après la conception est en effet associé à un retard de développement morphologique de l’embryon qui n’est pas rattrapé après le premier trimestre de grossesse.
L’étude s’est organisée autour de 689 femmes recrutées pendant la période périconceptionnelle et suivies jusqu’à un an après la conception. Le développement de l’embryon a été observé via des techniques de réalité virtuelle appliquées à l’échographie 3D.
D’après l’étude fumer au moins 10 cigarettes par jour signifiait un risque important de retard de développement embryonnaire. L’association nombre de cigarettes fumées et retard de développement embryonnaire est également plus forte en cas de fécondation in vitro.
Au deuxième trimestre de la grossesse, le tabagisme prénatal était associé à une longueur fémorale plus courte et un périmètre crânien plus important. Le poids de naissance avait également un lien avec le tabagisme périconceptionnel (93g en moins en cas de tabagisme périconceptionnel, à 40 semaines d’âge. 10 cigarettes par jour avant la grossesse occasionnaient une réduction de 228g du poids de naissance pour les garçons et 218g chez les filles.
Ainsi, « le retard du développement morphologique embryonnaire mesuré en début de grossesse ne peut être récupéré pendant la grossesse », commentent les auteurs.
Cette étude démontre une nouvelle fois que la prévention contre le tabagisme doit encore s’étoffer et prendre en compte la consommation avant et après la conception en plus de celle durant la gestation.