Vapoter sur ordonnance pourrait bientôt être possible chez nos voisins britanniques. Ainsi, fin octobre, l’agence de règlementation des médicaments et des produits (MHRA) du Royaume-Uni a mis à jour ses directives, donnant le feu vert aux fabricants pour soumettre leur « e-liquide » aux mêmes processus d’autorisation que les médicaments, expliquait le ministère britannique de la Santé. En cas d’homologation, l’agence de la santé publique (NHS) pourrait ensuite autoriser les médecins anglais à prescrire la cigarette électronique pour les patients qui souhaitent arrêter de fumer.
Une première mondiale. Car si la vapoteuse est en vente légale partout à travers le globe – hormis quelques rares exceptions comme le Brésil ou le Qatar -, aucun pays ne la considère encore comme un dispositif médical. De quoi donner des idées à la France ?
L’Hexagone compte aujourd’hui près de 17 millions de fumeurs, dont 1,7 million de vapoteurs, selon franceinfo. Mais depuis quelques années, le nombre de personnes accros à la nicotine tend à diminuer, notamment grâce à la cigarette électronique. Entre 2010 et 2017 par exemple, près de 700.000 consommateurs ont réussi à arrêter de fumer par ce biais, nous apprend le baromètre de Santé publique France (SPF) publié en 2019.
Un chiffre révélateur pour le professeur Bertrand Dautzenberg, tabacologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, qui salue ces « e-cigarettes », arrivées sur le marché français il y a plus de 15 ans. « C’est le premier produit utilisé par les Français pour sortir de leur addiction et on le sait, ça fonctionne. D’autant qu’ils ne la fument pas toute leur vie. Vous avez plus d’ex-vapoteurs et d’ex-fumeurs aujourd’hui que de vapoteurs », souligne-t-il.