La diminution de l’exposition aux substances toxiques avec la e-cigarette se confirme

Cette étude cherche à mesurer l’impact des substances toxiques sur un spectre plus large que celle de l’Institut Pasteur. Elle utilise, pour cela, l’étude PATH américaine amenant un large échantillon de sujets, sur une période de deux ans (entre 2013 et 2015).

Tabac

Objectif de l’étude

La vape fait toujours l’objet de beaucoup d’attention. Cette étude, menée entre-autre, par Neil Benowitz, se propose de réaliser des mesures sur 55 marqueurs biochimiques urinaires d’exposition (BOE) à des constituants nocifs ou potentiellement nocifs des sujets. Ces sujets sont des participants à l’étude PATH, une étude longitudinale nationale, à grande échelle, sur le tabagisme et ses effets sur la santé des personnes aux États-Unis. Les 3 211 participants sont divisés en trois groupes : fumeurs exclusifs, vapoteurs exclusifs et double-usage.

Pour ce qui concerne les composés mesurés, on retrouve les métabolites de la nicotine, les TSNA ou nitrosamines spécifiques du tabac (y compris le 4-(méthylnitrosamine)-1-(3-pyridyl)-1-butanol [NNAL]), les métaux, les HPA ou Hydrocarbures Polycycliques Aromatiques et les COV ou Composés Organiques Volatiles. Tout cela représente un beau panel des cochonneries que l’on retrouve dans la combustion des feuilles de tabac (et pas dans le tabac en tant que plante verte).

Ce qui est intéressant dans cette étude, c’est que le suivi des participants se fait sur un an avec comme but de mesurer les changements chez les adultes fumeurs basculant vers la vape.

Les mêmes causes donnent les même effets

Ce qui affole les autorités de santé américaine, c’est le fait que le nombre de vapoteurs augmente d’année en année dans le pays. De la même façon, le risque de basculer de la vape au tabagisme, ou « effet passerelle » est un sujet qui revient constamment. On ne dissertera pas sur ces points puisque maintes fois abordés depuis longtemps sur ce blog. La question à se poser reste toujours : si l’on remplace le tabac fumé par la vape, n’est-ce pas là la meilleure chance de diminuer les maladies dues au tabagisme qui en reste, quoi qu’il en soit, un contributeur net très problématique. Dans ce cas, il est intéressant de mesurer les composés cités plus haut pour mesurer objectivement l’impact de la transition du tabac fumé vers le vapotage.

D’autres études, dont celle de l’Institut Pasteur et une étude canadienne ont déjà démontré cela. Abondance de biens ne nuisant pas, essayons d’élargir le spectre des mesures.

Résultats

Sans rentrer dans les détails des tris sociodémographiques et de transitions cigarettes <-> e-cigarettes, les résultats se classent selon trois catégories :

  • utilisateurs doubles de cigarettes et d’e-cigarettes au départ
  • utilisateurs exclusifs d’e-cigarettes au départ
  • utilisateurs exclusifs de cigarettes au départ

En savoir plus sur l’étude sur le site de la vape du cœur