La place de l’ergothérapie en addictologie : manque d’évaluation scientifique pour une pratique pourtant utile au quotidien

Dans la plupart des guidelines et textes officiels relatifs à la prise en charge des addictions, la place de l’accompagnement psychosocial est régulièrement rappelée. Malheureusement, peu de textes expliquent quels sont exactement les outils de cette fameuse prise en charge psychosociale, et surtout quelle est la place et l’utilité de chacun de ces outils.

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Dans la plupart des guidelines et textes officiels relatifs à la prise en charge des addictions, la place de l’accompagnement psychosocial est régulièrement rappelée. Malheureusement, peu de textes expliquent quels sont exactement les outils de cette fameuse prise en charge psychosociale, et surtout quelle est la place et l’utilité de chacun de ces outils.

Certains de ces aspects thérapeutiques ont une place importante en pratique, mais ils font l’objet de peu de réflexion théorique et surtout d’études scientifiques. C’est le cas des pratiques sportives et des approches corporelles, en premier desquelles figure l’ergothérapie. L’ergothérapie est une discipline visant à maintenir ou développer l’autonomie physique et cognitive du sujet à travers un ensemble d’exercices alliant des dimensions corporelles, intellectuelles, et artistiques.

Depuis l’après-guerre, l’ergothérapie est présente dans le champ des addictions, et souvent les patients sont satisfaits de l’apport de leur ergothérapeute. Pour la première fois, une revue de littérature vient de paraître en langue anglaise sur le sujet, dans l’American Journal of Occupational Therapy (on dit ainsi pour parler de l’ergotherapie en anglais, sachant que occupational est un faux-ami qui se rapporte à une notion de travail ou d’exercice). Malheureusement, les études comparatives sont très anciennes (elles remontent aux années 50 et 60), et à cette époque, les exigences méthodologiques n’étaient pas en mesure d’apporter des conclusions définitives sur le niveau d’efficacité de ces méthodes.

Tout comme les soins infirmiers se familiarisent chaque année un peu plus avec les critères internationaux de rigueur scientifique, il sera ainsi nécessaire qu’une collaboration plus étroite puisse naître entre ergothérapeutes du champ des addictions, et chercheurs ou méthodologistes du même champ, pour que des études modernes et bien montées puissent aider à mettre en valeur la pertinence médicale de l’ergothérapie dans le traitement des addictions.

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