"La science à un problème de jeu" selon nature

La recherche sur les jeux d'argent et de hasard en est encore à ses balbutiements selon la revue de référence britannique. L'État devrait prendre en compte cette problématique et lancer des programmes de financements de la recherche et ne pas la laisser aux mains seules de l'industrie.

Jeux d’argent et de hasard

Alors que sa prévalence serait aussi élevée que celle de l’autisme ou de la schizophrénie, le jeu pathologique est le parent pauvre de la recherche. En 2017, seule 29 recherches solides avaient été mises en valeur par une méta-analyse de la littérature.

Nature fait le constat que l’addiction aux jeux de hasard et d’argent est encore stigmatisée et cibles de clichées. Les personnes qui connaissent ce problème seraient irresponsables ou simplement des êtres aux mœurs légères se perdant dans leurs loisirs. De plus, l’image de tables en velours, de roulettes en acajou ou de stades hippiques bondés est loin de la réalité du jeu pathologique qui se passe le plus souvent dans un espace virtuel.

La recherche sur les jeux d’argents est peu fournie et l’argent qui est mis à disposition l’est souvent par l’industrie. Nature souligne que ce type de financement aboutit à des critiques remettant en cause l’indépendance des scientifiques. Ils seraient ainsi incités à s’intéresser principalement aux comportements des joueurs, plutôt qu’au rôle que joue l’industrie ou la société dans cette problématique. D’ailleurs les plans nationaux de prévention se limitent souvent à des mesures qui n’ont pas fait leurs preuves : l’exclusion ou la limitation volontaire des mises maximales.

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