L’activité physique adaptée au cœur de la prise en charge des maladies chroniques comme l’addiction

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Activité physique adaptée

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Saviez-vous que l’activité physique adaptée (APA), est une approche thérapeutique non médicamenteuse qui rassemble les activités physiques et sportives adaptées – le mot adapté est crucial – aux capacités physiques et psychiques des personnes atteintes de maladies chroniques telles que l’addiction ? S’il est avéré que l’activité physique améliore la qualité de vie des personnes – réduction de la sédentarité et des maladies liées, de l’anxiété/dépression, des troubles cognitifs et régulation des émotions -, l’objectif de l’APA est d’optimiser l’autonomie et la qualité de vie des patients, leur estime corporelle, d’éviter l’apparition ou l’augmentation de maladies. Cela les aide également à se réinsérer dans des activités socialisantes et ainsi à sortir de l’isolement.

Saviez-vous que la France est le seul pays où l’on forme des enseignants en APA (EAPA), qui se situent entre l’éducateur sportif et le kinésithérapeute ?

Les initiatives s’intensifient pour intégrer l’APA dans le parcours de soins des patients, et au cœur de la prise en charge des maladies chroniques. La pratique d’une activité physique régulière et adaptée est un levier de réduction des complications de la maladie.

Saviez-vous aussi qu’il est important que l’activité physique s’adapte non seulement à la capacité physique du patient, mais aussi à son état de santé et émotionnel, et finalement à tout ce qui le caractérise. Prérequis d’importance pour augmenter l’efficacité de l’activité physique et  la motivation à la pratique de manière durable. L’objectif est de réduire certains facteurs de risques identifiés, tout en tenant compte des limites du patient.

Saviez-vous enfin que depuis mars 2017, les professionnels de santé (médecins, addictologues) peuvent prescrire de l’activité physique à leurs patients atteints de maladies chroniques ? Ils évaluent le niveau de limitation physique et psychique de leurs patients afin de les orienter vers la pratique appropriée : éducateurs sportifs (sport sur ordonnance), EAPA diplômés de STAPS, kinésithérapeutes, etc. Des professionnels exerçant sous prescription, en lien avec le médecin ou l’addictologue prescripteur, dans des établissements adaptés (centres de réadaptation, maison sport-santé, associations, clubs de sports labellisés…). A date les coûts liés à l’APA ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie, mais des prises en charges partielles existent : mutuelles, collectivités territoriales…

Muriel Gutierrez (Amande épicée)