Le « doomscrolling » vous détruit le cerveau, mais la gen Z a une astuce pour décrocher

Passer des heures à regarder des mauvaises nouvelles n'informe pas, mais abîme. Entre anxiété, troubles du sommeil et sentiment d'impuissance, les études montrent que le «doomscrolling» sape la santé mentale, et la génération Z est en première ligne.

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Le doomscrolling vous détruit le cerveau mais la gen Z a une astuce pour décrocher
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Le schéma est toujours le même. Téléphone en main, on ouvre Instagram ou TikTok, on tombe sur un reel anxiogène, puis un deuxième, puis un troisième… et on se retrouve à scroller pendant des heures. Ce comportement addictif est précisément ce que recherchent les algorithmes de ces applications. Et manque de chance pour vous, les contenus les plus propices à vous faire scroller sans fin, ce sont ceux qui font peser une menace sur votre bien-être ou votre sécurité.

Mais s’il était enfin possible de briser ce cercle vicieux? La technique la plus efficace utilisée par la génération Z est de se fixer des limites claires et intentionnelles pour contrer le cycle du scroll compulsif, analyse le psychologue Mark Travers dans Forbes.

Et il y a urgence. Car si l’on en croit cette étude du fournisseur américain Payless Power, 64% des Américains se décrivent comme des «doomscrollers» –quotidiennement pour 43% d’entre eux. Un pourcentage qui monte à 81% pour la génération Z, sans surprise la plus vulnérable face au phénomène. Il n’existe pas d’étude similaire en France, mais selon un sondage de l’entreprise NordVPN, 77% de la gen Z, les 18-24 ans, utilisent leur téléphone dès le matin, sous la couette.

De quoi ingérer une quantité énorme d’informations perturbantes au saut du lit, sans pour autant se sentir informé. C’est plutôt un sentiment profond d’inquiétude sur l’état du monde et la négativité ambiante qui grandit chez l’utilisateur. Selon l’étude précédemment citée, presque la moitié des doomscrollers disent rencontrer des problèmes pour se concentrer, tandis que 13% admettent avoir pris des décisions de vie radicales en pleine session de scrolling, et que seulement 49% des personnes interrogées estiment être satisfaites de leur santé mentale.

Pire encore, scroller pendant des heures pourrait être une cause d’anxiété profonde et existentielle, une forme de stress liée à un manque de sens ou de but dans la vie. C’est une étude de 2024 de la revue Computers in Human Behavior Reports, produite en Iran et aux États-Unis, qui le suggère. À force de s’exposer continuellement à des informations négatives, comme des assassinats, des actes terroristes, des guerres ou des histoires de corruption, l’utilisateur peut développer une vision pessimiste de la nature humaine. Et cette conclusion est valable à la fois en Iran et aux États-Unis, alors même qu’il s’agit de pays aux cultures bien différentes.

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