Le ministre des solidarités et de la santé Olivier Véran a chargé le Pr Amine Benyamina d’une mission concernant le Chemsex, une pratique qui consiste à avoir des relations sexuelles sous l’emprise de produits stupéfiants, le plus souvent à visée stimulante. Initialement prisée des communautés homosexuelles, cette pratique tend à se répandre dans toute la population.
Les conséquences en terme de santé publique sont importantes notamment en terme d’infections sexuellement transmissibles, mais également de santé mentale si ces pratiques se répètent.
La mission devra « qualifier et quantifier le phénomène au sein des populations concernées, préciser les produits utilisés, avec un focus sur les nouveaux produits de synthèse » pour « détailler les dommages psychiques et somatiques et les addictions que le chemsex peut générer » selon le ministre.
Il s’agira ensuite de proposer une stratégie de réduction des risques pour l’usage de produit dans le cadre de chemsex, une stratégie de prise en charge des patients, de prévention de ces pratiques, mais aussi d’une stratégie de suivi afin de mieux les connaître et donc de mieux les prévenir.
Le Pr Benyamina aura 3 mois pour mener cette mission en collaboration avec les services des directions générales de la santé. Il existe déjà une littérature scientifique sur le sujet et ce dernier estime que son travail consistera à la réorganisation d’informations déjà récoltées et à l’audition d’acteurs de terrain.