L'industrie du tabac se sert d'Instagram pour dire que fumer, c'est cool

Une enquête accuse quatre grands industriels de travailler avec des influenceurs et influenceuses pour conquérir les poumons des plus jeunes.

Tabac

Cela fait des années que les grands industriels du tabac ont promis d’arrêter d’essayer de séduire les jeunes. Philip Morris International revendique même une volonté de créer «un futur sans cigarette» en vendant des produits alternatifs. British American Tabacco veut «transformer le tabac en un produit plus sûr».

La plupart des pays ont imposé des lois et réglementations très strictes à l’industrie du tabac. Dans les années 1970, les États-Unis ont interdit la publicité visant les jeunes. Depuis 1991 en France, la loi Évin interdit toute propagande ou publicité directe ou indirecte en faveur du tabac(sauf pour les débits de tabac mais sous conditions).

L’industrie du tabac a choisi de s’adapter et de se moderniser grâce aux réseaux sociaux, révèle une enquête internationale publiée sur Takeapart.org et dirigée par Robert V. Kozinets, professeur de relations publiques à l’université de Californie du Sud.

«Ce qu’ils font est très efficace pour contourner les lois qui interdisent la publicité visant les jeunes», témoigne le chercheur qui se dit très surpris du «niveau de sophistication» des publications qui obtiennent énormément de likes.

Kozinets et de son équipe, financées par le groupe de pression Campaign for Tobacoo-Free Kids (la campagne pour des enfants sans tabac), ont comptabilisé et relayé les hastags liés à des marques de cigarettes sur les réseaux sociaux de dix pays.