Modalités d’utilisation des nouvelles technologies chez des patients hospitalisés pour sevrage.

Les nouvelles technologies offrent une solution pratique, bon marché et évolutive dans le traitement des troubles d’usage lié aux substances ainsi que dans la prise en charge des comorbidités associées (VIH, Hépatite C, infections). De nombreux travaux ont évalué leur efficacité pour la plupart des substances. Cette étude a évalué notamment les modalités d’utilisation des nouvelles technologies (smartphones, ordinateurs, internet, réseaux sociaux) parmi des patients hospitalisés pour sevrage.

Tabac

Les nouvelles technologies offrent une solution pratique, bon marché et évolutive dans le traitement des troubles d’usage lié aux substances ainsi que dans la prise en charge des comorbidités associées (VIH, Hépatite C, infections). De nombreux travaux ont évalué leur efficacité pour la plupart des substances. Cette étude a évalué notamment les modalités d’utilisation des nouvelles technologies (smartphones, ordinateurs, internet, réseaux sociaux) parmi des patients hospitalisés pour sevrage.

A cet effet, les chercheurs ont utilisé un questionnaire semi-structuré quantitatif et qualitatif évaluant les caractéristiques démographiques, les modalités d’usage des téléphones mobiles, SMS, applications smartphones, ordinateurs et utilisation des réseaux sociaux. Les préoccupations au sujet de la protection des informations personnelles, et les éventuelles barrières à l’usage des nouvelles technologies ont été aussi évaluées.

206 participants ont complété ce questionnaire. La quasi-totalité des individus était en possession d’un téléphone portable (86%). Les fonctions de téléphonie mobile évaluées étaient les SMS (96%), navigateurs internet (81 %), et l’accès aux réseaux sociaux (61%). Les chercheurs ont observé dans les 12 derniers mois, un taux élevé de changement de téléphone (3,3 ± 2.98) et de numéro de téléphone (2,6 ± 2.36). La moitié des participants a rapporté également une utilisation quotidienne ou hebdomadaire de leurs ordinateurs et la majorité avec un accès Internet (67%). La possession d’un smartphone était lié au niveau d’éducation (p=0.02) et les participants sans domicile étaient moins susceptibles d’être en possession d’un téléphone portable (P=0.01) par rapport aux participants avec logement (location, colocation). Les moteurs de recherche étaient utilisés pour 39 % des participants, essentiellement pour rechercher des groupes de paroles (37%), des programmes hospitaliers de sevrage (35%), des programmes de réhabilitation (32%), et de prises en charge ambulatoire (4%).

Les modalités d’usage des nouvelles technologies dans cette population difficile à atteindre suggèrent qu’une grande majorité d’individus possède un téléphone mobile, utilise les SMS, avec une utilisation modérée de ces technologies pour prendre contact avec les services d’addictologie. Cette étude ne précise pas le type de substances consommées par les participants. Les auteurs ont conclu sur l’intérêt de développer ces nouvelles technologies pour la prévention, le dépistage des conduites addictives, ainsi comme aide complémentaire aux soins addictologiques conventionnels.

Dr ANGERVILLE Bernard (Amiens)

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