Observatoire sur les pratiques des lobbies de l'alcool (rapport 2017)

Comme le soulignait la Cour des comptes dans un rapport publié en 2016 sur les politiques de lutte contre les consommations nocives d’alcool, les lobbies de l’alcool, de par leur influence au sein de la sphère politique, ont longtemps réussi à contrer toute tentative de mise en œuvre d’une politique de santé publique réellement efficace en matière de réduction du risque alcool.

Alcool

Comme le soulignait la Cour des comptes dans un rapport publié en 2016 sur les politiques de lutte contre les consommations nocives d’alcool, les lobbies de l’alcool, de par leur influence au sein de la sphère politique, ont longtemps réussi à contrer toute tentative de mise en œuvre d’une politique de santé publique réellement efficace en matière de réduction du risque alcool. La Cour des comptes appelait ainsi à « tirer les leçons du fait que, sous l’influence des intérêts des producteurs, les arbitrages rendus sur la plupart des mesures pouvant affecter la vente de boissons alcoolisées l’ont été en défaveur de la santé publique ».

Ces pratiques sont toujours en cours aujourd’hui. L’année 2017 se caractérise ainsi par une série d’initiatives menées par l’ensemble de la filière alcool qu’il s’agisse du vin, des spiritueux ou de la bière. En France, ces principaux acteurs sont :

• Pour la filière viticole, l’association « Vin et Société », appuyée par deux regroupements d’élus : le Groupe d’études de la vigne et du vin du Sénat et l’Association nationale des élus de la vigne et du vin.

• Pour les grands groupes industriels, l’association « Avec modération ! » qui réunit BacardiMartini, Brown Forman, Heineken France, Société des Produits Marnier Lapostolle, Pernod Ricard, Rémy Cointreau, William Grant & Sons. Une branche existe aussi pour l’Île de la Réunion (Brasseries de Bourbon, Diageo Réunion, Rhums Réunion, Sorebra, Distillerie Chatel).