Oui, l’alcool (et surtout le vin) est beaucoup moins taxé en France que le tabac

Des médecins demandent à la ministre de la santé de « taxer plus fortement l’alcool pour financer la prévention et les soins » et ainsi réduire la consommation des plus jeunes.

Alcool

Plusieurs médecins ont publié, jeudi 11 octobre, une lettre ouverte à la ministre de la santé, Agnès Buzyn, pour « protéger davantage les Français de l’alcool »en le taxant davantage, alors que le budget 2019 de la Sécurité sociale est examiné en commission à l’Assemblée nationale.

Les auteurs de la lettre se désolent de voir que le fonds de lutte contre les addictions aux substances psychoactives soit abondé à hauteur de 100 millions d’euros par les taxes sur le tabac, et de 10 millions d’euros par les futures amendes sur le cannabis, mais ne comprenne aucun financement lié à l’alcool. Ils estiment pourtant que « taxer plus fortement l’alcool est indispensable pour financer la prévention et les soins et surtout pour réduire sa consommation, notamment celle des plus jeunes ».

En effet, les taxes actuelles sur l’alcool sont beaucoup moins nombreuses et beaucoup plus complexes que la taxation des produits tabagiques.

En plus de la taxe sur la valeur ajoutée de 20 %, l’alcool – comme le tabac, le pétrole ou d’autres produits de luxe ou polluants – est soumis à un impôt indirect nommé « droit d’accise ». Mais celui-ci n’a pas le même montant selon la nature du produit.

Ainsi, les droits de consommation sur le tabac (DCT) – eux-mêmes divisés en une part proportionnelle et une part spécifique – ont des montants qui peuvent varier du simple au double, voir au triple, selon qu’il s’agisse de tabac à rouler, à priser, de cigares ou de cigarettes.

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