La première fois que Jérôme utilise un téléphone portable, comme pour beaucoup d’enfants, c’est pour prévenir sa maman qu’il est bien rentré à la maison. Il grandit au sein d’un foyer violent, et après le divorce de ses parents, c’est l’engrenage.
A 12 ans, il fume du cannabis, boit de l’alcool et passe des nuits blanches à regarder des séries et des sites pornographiques. Il ne se rend alors pas compte de la place que les écrans prennent dans sa vie. Cette prise de conscience se fera, à 23 ans, quand il arrête de consommer des produits psychoactifs après plusieurs hospitalisations.
Dans les structures qui l’accueillent, Jérôme n’a quasiment plus accès à son téléphone portable. C’est l’occasion pour lui de redécouvrir les interactions sociales, la lecture et l’écriture, mais aussi de se rendre compte du temps qu’il perd sur les écrans. Au fur et à mesure de son parcours et de ses usages excessifs, il prend des dispositions. Il désactive ses comptes. Il supprime des applications. Progressivement, il réapprend à vivre une relation sans excès avec les écrans.
Un podcast réalisé avec le soutien de la Fondation Engie
