Podcast France Culture / Quand l'alcool n'est pas une fête

Elles ont commencé à boire pour supporter une charge de travail, un deuil ou pour passer du bon temps. Puis elles ont décidé d’arrêter. Vanessa et Laurence racontent comment elles en sont arrivées là.

Alcool

Elles ont commencé à boire pour supporter une charge de travail, un deuil ou pour passer du bon temps. Puis elles ont décidé d’arrêter. Vanessa et Laurence racontent comment elles en sont arrivées là.

C’est une passion française, un symbole de notre art de vivre, une façon de vivre ensemble que l’on retrouve dans toutes ces expressions pleines de joie telles que « prendre l’apéro », « faire la fête » ou « boire un coup ». Un lexique qui désigne en réalité une façon socialement acceptable de consommer de l’alcool en société et en abondance.

« C’était un alcool social, un alcool festif »

Une drogue banalisée et même socialement valorisée dont Laurence a fait les frais. Elle raconte son histoire. D’abord la façon dont elle a grandi, dans une famille aisée. Et puis comment assez naturellement elle a continué à grimper l’échelle sociale.

L’histoire est banale : étudiante et jeune adulte, elle fait la fête. Beaucoup. « On boit de l’alcool mais c’est un alcool social, un alcool festif », explique-t-elle. Embauchée dans une grande entreprise de BTP, les responsabilités enflent et sa consommation aussi. Il ne faut pas s’y tromper, les résultats professionnels sont présents. Il s’agit simplement d’une façon de dompter les angoisses et de rendre plus supportable l’isolement pendant ses maints déplacements professionnels.

C’était si facile : il suffisait d’ouvrir le mini-bar de l’hôtel et je pouvais prendre ce que je voulais.

Elle boit aussi avec son mari qui décède brutalement quand Laurence a trente-cinq ans. Le choc la fait fléchir : en douze mois, elle atteint une consommation de deux à trois bouteilles par jour. Dans son sac, une fiole de vodka orange. Avec toujours un grain de café à mâcher pour masquer l’altération de son haleine.

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