Les Suisses sont joueurs. Le produit des jeux des deux sociétés de loteries helvétiques, Swisslos et la Loterie Romande, s’élève à un milliard de francs chaque année, dont plus de la moitié – quelque 600 millions – est reversée aux fonds cantonaux de loterie et du sport et à des associations sportives. Il faut ajouter à cela près de 800 millions de recettes provenant des maisons de jeu, dont plus de 80% sont reversés comme impôts ou contributions à l’AVS.
Ce marché juteux aiguise les appétits. Cela explique pourquoi la révision de la loi sur les jeux d’argent, traitée ce mercredi par le Conseil national, a donné lieu à un lobbyisme sans précédent. «Je n’ai jamais vu ça», témoignent plusieurs parlementaires interrogés, membres ou non de la Commission des affaires juridiques (CAJ), qui a préparé le dossier.
ADDICTIONS COMPORTEMENTALES / Les lobbies salivent devant les milliards des jeux d’argent
On a rarement vu les groupes d’intérêts se mobiliser avec autant de vigueur que pour la révision de la loi sur les loteries et les casinos
Jeux d’argent et de hasard