ALCOOL / Etiquetage des alcools, un conflit entre santé publique et lobbies alcooliers.

Le député Antoine Herth (LR Bas Rhin) a intérrogé Matthias Fekl (Secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l'étranger) à propos de la législation française concernant la résolution de l'union européenne sur la stratégie alcool 2016-2020. Le ministre lui a répondu qu'à titre personnel il était hostile à un étiquetage anxiogène sur les produits de nos terroirs.

Alcool

 

Le minsitère de la santé propose « une révision du pictogramme (taille, couleur, positionnement) d’information sur les dangers de la consommation de boissons alcoolisées de toutes natures par les femmes enceintes« .

Picto-femmes-enceintes

 

 

Picto-femmes-enceintes

 

 

 

 

Cette décision fait echo à la demande de nombreuses associations notamment l’ANPAA et tout particulièrement des associations de patients et des associations concernées par le Syndrome d’Alcoolisation Foetale qui exigent une mention plus visible du risque pour les femmes enceintes. Avec un pictogramme « zéro alcool pendant la grossesse », présent sur chaque contenant. Retrouvez le communiqué à l’adresse suivante : Declaration SAF.

De son côté, Vin et Société,  structure représentatives des métiers du vin en France, juge que le choix du grossissement de l’étiquetage n’est pas la réponse adéquate en matière de santé publique. Elle privilégie une politique d’information et de sensibilisation spécifique pour spécifiques pour les femmes enceintes avec l’appui du personnel médical (médecin généraliste, gynécologue, sage-femme, anesthésiste). (Pour accéder au communiqué en version pdf, cliquez ici ).

Le député Antoine Herth (LR Bas Rhin) a intérrogé Matthias Fekl (Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger) à propos de la législation française concernant la résolution de l’union européenne sur la stratégie alcool 2016-2020. Le ministre lui a répondu qu’à titre personnel il était hostile à un étiquetage anxiogène sur les produits de nos terroirs.

On retrouve ainsi l’éternel débat entre les défenseurs du vin et de l’alcool et ceux de la santé publique, repris à l’intérieur du gouvernement entre la Santé et le Commerce Extérieur. On attend avec un tout particulier intérêt la position définitive.

Cette proposition nous semble pourtant relever d’un impératif de santé publique, les femmes européennes étant celles qui boivent le plus durant leur grossesse comme nous l’avons évoqué dans un précédent article.