DROGUES / Grandes lignes et nouvelles tendances

L’étude de l’Observatoire des drogues et des toxicomanies rendue publique mardi pointe notamment une progression de l’herbe «made in France» et de l’accessibilité à la cocaïne.

Autres drogues

La cocaïne est plus pure, l’héroïne poursuit son retour et touche quasiment tout le territoire français, l’herbe prend le pas sur la résine de cannabis. A la lecture de la nouvelle étude Trend (Tendances récentes et nouvelles drogues) menée sur l’année 2016 et les premiers mois de 2017 par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), les drogues illicites ne se sont jamais aussi bien portées.

Outre les trois produits illicites phares, les nouvelles drogues de synthèse se diversifient et restent populaires, l’observation des forums de discussion dont l’audience a cru ces derniers mois le prouve. Le «chemsex» (usage de drogues lors de pratiques sexuelles) est de plus en plus visible dans la communauté gay. Taboue jusque-là mais en voie de banalisation, l’injection de ces produits, tel le 3-MMC, pose un problème sanitaire évident (contraction de virus et risque de surdose).

L’herbe ne cesse d’étendre son champ

Très consommé (1,4 million d’usagers réguliers), le cannabis a changé de forme. L’herbe gagne des parts de marché sur la résine de cannabis. Les fumeurs veulent des produits bio de meilleure qualité. Produite aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne, elle est désormais cultivée sur le territoire français, avec des plantations allant de terrains vastes dans des «cannabis factories» (4 000 plants) gérées par de gros trafiquants à des plus petites structures (200 à 300 plants) tenues par des jeunes très au fait des techniques et des consommateurs eux-mêmes.