DROGUES / Le lean chez les adolescents… faut il interdire la vente libre de codéine ?

Il y a 3 ans nous écrivions un blog intitulé « Purple drank, la nouvelle drogue des ados ». Nous y décrivions une tendance venue du Rap US qui se dévoilait chez les adolescents : boire un mélange de codéine, d’un anti-histaminique la prométhazine et du sprite. Cette tendance s’est accentuée, occupant l’espace médiatique au grès d’événements plus ou moins dramatiques.

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Il y a 3 ans nous écrivions un blog intitulé « Purple drank, la nouvelle drogue des ados ». Nous y décrivions une tendance venue du Rap US qui se dévoilait chez les adolescents  : boire un mélange de codéine, d’un anti-histaminique la prométhazine et du sprite. Cette tendance s’est accentuée, occupant l’espace médiatique au grès d’événements plus ou moins dramatiques.
Encore récemment, la mort par overdose d’une jeune fille a posé la question de l’interdiction de la vente libre de la codéine. Il nous semble important avant d’en décider, de mieux décrire cette pratique de la jeunesse appelée le purple drank ou lean à l’aide de témoignages de jeunes.

Niks raconte ses soirées lean sur Psychoactif : « Pourquoi prendre du lean ? On est en plein dans cette génération qui l’a découvert avec les Rappeur Us. C’est comme si, en ayant marre de fumer des splifs**** h24, on avait trouver de quoi pimenter nos défonces sans pour autant nous mettre dans des drogues dites déjà « dures ».  Ça fait quand même du bien au niveau de la conscience, les combinaisons avec la Lean sont multiples et trés enjaillantes entre potos, on a beaucoup de sujets de conversation et pas d’ennui à l’horizon (encore faut-il être avec les bonnes personnes)
Pour ma part je m’autorisais 2 voir 3 grand max défonces à la Lean par semaine, la plupart du temps en Appart sous bon Rap (nouvelle génération), principalement qu’on savait pertinemment qu’on allait piquer du nez en 3-4h parce qu’on agrémentait tout ça de Shit et Weed.. il nous arrivait aussi d’en consommer en déambulant dans les rues de Paris, mais plus rarement à cause du puissant effet sédatif
».

La codéine n’est pas forcément la seule drogue dans le lean. La promethazine, un antihistaminique, est ajoutée pour éviter les effets de démangeaison due à la codéine, mais aussi parce qu’elle a un effet délirogène propre quand elle est consommée en quantité.
Junkrat nous explique ce mélange de codéine et de prométhazine qu’est le lean : « La codéine et la lean sont pour moi deux drogues ( et non substances ) différentes en soit. Je m’explique : La codéine en elle même est consommée je dirais pour rechercher une forme de bien-être, une euphorie, une détente, une relaxation, etc. La lean, elle ( Oui pour moi la  lean est féminin ) a pour but de se mettre dans le « mood » américain. La lean ou purple drank, c’est la codéine mélangée à la prométhazine. A l’origine, le sirop américain violet Ac***is est composé de Codéine et de Prométhazine à haute dose. Dans la lean on recherche selon moi, en plus des effets de la codéine, les effets délirogènes de la prométhazine. Cette boisson qui vient du rap américain est réputée pour vous rendre comme un « zombie qui se sent bien, qui n’arrive plus à articuler et qui est limite fou »

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