Le phénomène ne cesse de progresser et gangrène de plus en plus de villes. La riposte policière et judiciaire est souvent insuffisante.
Des habitants qui vivent la peur au ventre, contraints de montrer une pièce d’identité avant de rejoindre leur logement et obligés de s’assommer de somnifères pour ne plus entendre le bruit incessant sous leurs fenêtres, la nuit. Ces scènes sont relatées en boucle par des maires concernés sur leur territoire par les trafics de cannabis. «C’est un véritable fléau», lâche Michel Dantin, l’édile de Chambéry (LR), cette commune en Savoie qui, début novembre, a fait parler d’elle. Après Viry-Châtillon (Essonne) où des voyous avaient pris pour cible une caméra de vidéosurveillance, tout en blessant grièvement des policiers, d’autres malfrats ont voulu, dans sa ville, répéter l’exploit avec des poubelles en feu placées sous un équipement similaire.