Quel est le mécanisme de la dépendance au tabac ?
La
dépendance au tabac est principalement liée à la
nicotine, la substance que l’on retrouve en grande quantité, à plus de 93 % dans la feuille de tabac.
La nicotine va agir au niveau de
certains circuits nerveux dans le cerveau, en les modifiant et en activant la production d’une hormone que l’on appelle la « dopamine ». La
dopamine, entre autres, participe au «
circuit de la récompense » et provoque une sensation de plaisir. A force d’activer ce phénomène en consommant du tabac, le fumeur va s’habituer à cet état et la
sensibilité du circuit nerveux du plaisir va s’atténuer, ce qui explique qu’il faudra de plus en plus de nicotine pour obtenir le même plaisir. Ainsi entre chaque cigarette, la concentration en nicotine diminue dans le cerveau qui va fabriquer de nouveaux récepteurs et donc provoquer un
syndrome de manque… qui incite à griller une nouvelle cigarette.
La dépendance est d’autant plus forte que la personne a commencé à fumer jeune, et en particulier
pendant l’adolescence où se construisent les principaux circuits neuronaux dans le cerveau.
Quels sont les signes qui apparaissent en cas de manque ?
La dépendance au tabac est à l’origine de
modifications du comportement sur le plan physique, psychologique et comportemental.
Lorsque le manque en nicotine se fait sentir, les premiers signes qui apparaissent sont une
envie irrépressible de fumer associée à
une irritabilité et une nervosité.
Une
sensation de mal-être global persistera pendant quelques semaines, de même qu’une
tendance à l’insomnie et un
léger sentiment dépressif. Une
sensation de faim et de besoin de sucre pourra s’installer. Chez certaines personnes, ce manque se traduira par un
syndrome anxieux (stress, suées, angoisses).
Généralement ces signes persistent quelques mois après le début du sevrage et s’estompent progressivement.
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