TABAC / Idéée reçue n°1 : « Les fumeurs remplissent les caisses de l’Etat »

Fumer vide le portefeuille, c’est un fait. Les fumeurs réguliers consumaient en moyenne 13,6 cigarettes par jour en 2010, selon l’Inpes, soit environ 250 paquets. A 8 euros l’unité, depuis le 1er mars, cela correspond à une dépense de 2 000 euros par an (en se fournissant légalement en France métropolitaine).

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Fumer vide le portefeuille, c’est un fait. Les fumeurs réguliers consumaient en moyenne 13,6 cigarettes par jour en 2010, selon l’Inpes, soit environ 250 paquets. A 8 euros l’unité, depuis le 1er mars, cela correspond à une dépense de 2 000 euros par an (en se fournissant légalement en France métropolitaine).

Les taxes sur le tabac représentent environ les trois quarts du prix actuel du paquet de cigarettes. Ce qui en fait une source de revenus considérable pour le budget de l’Etat.

Selon les estimations de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), un organisme indépendant de prévision et d’évaluation des politiques publiques, le montant total des taxes acquittées sur le tabac était de 11,4 milliards d’euros environ en 2017 en France (avant la hausse de novembre).

Il grimperait à 16,4 milliards annuels une fois le paquet de tabac passé à 10 euros, ce qui est l’objectif du gouvernement pour la fin de 2020, en tenant compte d’une baisse de 15 % de la consommation.

… mais des dépenses de santé exorbitantes

Prises seules, ces données tendraient à accréditer l’idée selon laquelle les fumeurs seraient les dindons de la farce, remplissant les caisses de l’Etat. Mais le tabac a aussi un coût pour la collectivité, comme l’a montré à plusieurs reprises l’économiste Pierre Kopp, notamment dans son étude de 2015 intitulée Le coût social des drogues en France.