TABAC / Interdiction de fumer dans les lieux publics : dix ans après, toujours autant de fumeurs et de décès

Le 1er février 2007, allumer une cigarette dans un lieu public devenait interdit. Dix ans après, quel est le bilan de cette mesure ? A-t-elle eu un impact sur la santé des Français et une influence sur les fumeurs ?

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Il y a tout juste dix ans, le 1er février 2007, était mise en place la loi sur l’interdiction de fumer sur les lieux de travail et dans les lieux publics, c’est-à-dire les centres commerciaux, aéroports, gares, hôpitaux et écoles. En janvier 2008, cette interdiction était étendue aux cafés, bars, restaurants, hôtels et discothèques. Dix ans plus tard, le bilan est mitigé : ces interdictions sont, dans l’ensemble, bien respectées, mais le nombre de fumeurs n’a pas diminué.

Un changement d’image

Le nombre de fumeurs est toujours d’environ 32%. Le nombre de décès liés au tabac reste donc toujours élevé, avec près de 70 000 morts par an. En revanche, cette interdiction de fumer dans les lieux publics et festifs a fait plonger le nombre de fumeurs passifs. « On avait dans les boîtes de nuit des taux de pollution au monoxyde de carbone et aux particules fines qui étaient ultra-toxique, et cela a complètement disparu », explique le professeur Bernard Dautzenberg, tabacologue à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, à Paris. La grande avancée, pour le tabacologue, c’est que « l’image d’une pièce enfumée est devenue gênante. » 

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