TABAC / un marqueur social

Le tabagisme a reculé en France ces quinze dernières années pour toutes les catégories sociales. Mais les ouvriers fument deux fois plus que les cadres, rapport qui s’est, lui, légèrement creusé depuis 2005.

Tabac

En 2014, 38 % des ouvriers sont des fumeurs réguliers (au moins une cigarette par jour), contre à peine un cinquième des cadres supérieurs selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) [1]. Malgré une baisse globale du tabagisme depuis 2005 pour toutes les catégories sociales (excepté les agriculteurs), les ouvriers demeurent deux fois plus nombreux à fumer que les cadres. Ce rapport est passé de 1,7 en 2005 à deux en 2014, du fait de la baisse plus importante de fumeurs chez les cadres que chez les ouvriers au cours de la période, respectivement -7,2 et – 6,5 points.

En matière de consommation, le poste « tabac et boissons alcoolisées » est le seul où les ouvriers dépensent davantage que les cadres, alors que leurs revenus sont 1,7 fois moindres en moyenne [2]. Ces écarts reflètent des différences de modes de vie et de rapport au corps et à la santé selon les milieux sociaux. Ils dépendent de nombreux facteurs, qui vont du rôle du diplôme à celui de la famille, des collègues ou des amis, des habitudes de vie prises parfois dès la jeunesse.

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