Quand l’addiction se superpose au stress post-traumatique (MAAD-DIGITAL)

Les neurobiologistes étudient les liens entre les effets du trouble de stress post-traumatique et ceux de la consommation de substances psychoactives.

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Le concept de “traumatisme psychologique” est attribué à Freud. Son hypothèse était qu’un événement traumatisant, événement violent surgissant sans avertissement et auquel le sujet n’est pas préparé, entraîne une excitation psychique majeure impossible à gérer. La conséquence en est une altération sévère du fonctionnement psychique et des défenses établies, rendant le sujet inapte à répondre adéquatement aux situations. Aujourd’hui dénommé « trouble de stress post-traumatique (TSPT) » il est défini dans le répertoire des pathologies mentales comme un syndrome anxieux survenant après un événement gravement traumatisant comme avoir participé à une guerre, être victime de guerre ou d’attentat, de catastrophe naturelle (inondation, tsunami, tornade…) ; avoir été agressé physiquement, violé, kidnappé, torturé ; avoir subi un accident de la route grave etc.  De fait, on l’observe très souvent chez les personnages dramatiques dans les films ou les séries qui racontent ce type d’événement. C’est le cas par exemple de Tony Stark dans Iron Man 3 qui commence après la bataille contre les extraterrestres Chitauris : Stark s’isole, il évite certains lieux à New York, certaines personnes, fait des cauchemars et passe ses nuits d’insomnie à construire des armures Iron Man de façon obsessionnelle, des comportements qui génèrent des tensions avec sa petite amie et présidente de Stark Industries, Pepper Potts. C’est aussi le cas du personnage de Harry Potter : Harry souffre de flashbacks, d’anxiété, de cauchemars liés à différents événements traumatisants, le décès de ses parents assassinés par le sorcier Lord Voldemort, la perte de certains de ses compagnons comme Cedric Diggory ou Albus Dumbledore dans ses batailles contre son ennemi juré La survenue d’un TSPT après l’événement traumatique ne concerne pas toutes les victimes. Les principaux facteurs associés à sa survenue sont la durée, la répétition et l’intensité du traumatisme, l’incapacité à se détacher de l’événement et à reprendre le contrôle de soi, la blessure ou la perte concomitante d’un être proche ou encore la rapidité avec laquelle un secours physique et psychologique est apporté. Selon une étude rapportée en 2013 par l’Organisation Mondiale de la Santé, 3,6% de la population mondiale a souffert d’un état de stress post-traumatique durant l’année précédent l’enquête.