Quand les publicités assuraient que "fumer, c'est bon pour la santé"

Ce mois de novembre est celui du mois sans tabac. De nombreuses campagnes ont lieu pour inciter les fumeurs à arrêter. Pourtant, il y a seulement quelques décennies, c'était l'inverse. La cigarette était valorisée, tout était fait pour inciter à fumer, jusqu'à donner des cours d'initiation aux femmes...

Tabac

« Mois sans tabac 2021 : en novembre, on arrête ensemble ! » La campagne de communication de l’Agence régionale de santé de Paca pourrait presque passer inaperçue tant depuis plusieurs années, les initiatives se multiplient pour convaincre les fumeurs de lâcher leur cigarette.

Parallèlement à ces encouragements, le prix du paquet flambe. Comptez aujourd’hui au moins 10€ pour 20 cigarettes, une façon pour le gouvernement de (taxer) convaincre les moins convaincus. A titre de comparaison, un paquet de cigarettes coûtait environ 3,20 € en 2000.

Les années insouciantes

Car le tabac n’a pas toujours été si décrié. Après la Seconde Guerre mondiale, il faut fumer ! Preuve en images, avec une publicité de Camel, datée de 1946, où un médecin joue les ambassadeurs et recommande la marque au chameau.

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Karine Gallopel-Morvan est professeure en marketing social, et spécialisée dans le marketing de l’industrie du tabac. Elle explique son évolution : « Dans les années 1920, on n’est pas encore au courant des effets néfastes du tabac. Donc il y a beaucoup de publicités pour inciter à fumer et augmenter les parts de marché. »

Un début de prise de conscience

Dans les années 1950-1960, on se rend compte que finalement le tabac n’est peut-être pas si bon que cela pour la santé. Quelques campagnes sonnent un début d’alerte, mais la publicité continue : « On passe à la publicité qui va dire : ‘Il vaut mieux fumer cette marque plutôt qu’une autre’. Les industriels du tabac engagent des médecins qui sont grassement payés, et qui font de la pub pour leur marque, en disant qu’elle est meilleure pour la gorge par exemple. »

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