Quelles options thérapeutiques pour un patient TDAH présentant aussi un trouble de l’usage de substance ?

Le trouble déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental de l'enfance qui peut persister à l'âge adulte. Il est fortement associé aux troubles de l’usage de substance (TUS), souvent précoces et provoquant une aggravation plus rapide du TDAH

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Le trouble déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental de l’enfance qui peut persister à l’âge adulte. Il est fortement associé aux troubles de l’usage de substance (TUS), souvent précoces et provoquant une aggravation plus rapide du TDAH. Les patients présentant cette comorbidité ont fréquemment des schémas de consommation de substance plus complexes, une évolution plus chronique, et sont plus souvent polyconsommateurs que les adultes présentant un TDAH non comorbide. Ils présentent également un plus grand nombre de comorbidité psychiatrique et un pronostic global plus péjoratif avec une efficacité plus faible des traitements médicamenteux habituels du TDAH.

 

La littérature retrouve également que 23,1% des patients avec un trouble de l’usage de substance présenterait un TDAH de l’adulte. Cette prévalence dépend notamment du type de substance consommées, du contexte de suivi, et des modalités de diagnostic utilisées. L’âge, le sexe, l’origine ethnique et le type de substance ne semblent en revanche pas avoir d’impact. L’association du TDAH et du trouble de l’usage de substance est donc un défi majeur en termes diagnostique et thérapeutique.

 

L’objectif de cet article est de faire le point sur les connaissances sur cette association de pathologie et de proposer un guide pratique pour aider les professionnels à dépister, diagnostiquer et traiter les patients adultes atteints de TUS et de TDAH dans toutes les structures ou ils peuvent être pris en charge.

 

Ils proposent d’utiliser plus fréquemment les outils de dépistage usuels du TDAH qui permettent un bon repérage de la maladie, puis de poursuivre cette démarche diagnostic le plus rapidement possible. Ils évoquent ensuite la nécessité de prise en charge intégrée et simultanée des deux pathologies en combinant pharmacothérapie et psychothérapie comme la thérapie cognitivo-comportementale. Une titration à dose parfois plus haute qu’habituellement de Methylphenidate à longue durée d’action, d’amphétamine à libération prolongée ou d’Atomoxetine peut être envisagée chez les patients ne répondant pas aux doses standard.

Par Julien Cabé