TABAC / Cinq idées reçues sur la hausse du prix (les décodeurs)

Les taxes sur le tabac augmentent de nouveau le 30 avril, sans que le prix du paquet n’augmente, restant à 8 euros en moyenne. L’occasion de balayer quelques préjugés qui polluent un débat de société.

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Après une augmentation en novembre, puis en mars, le prix des paquets de cigarettes ne devraient que peu varier après la hausse, jeudi 30 avril, des taxes sur le tabac. La plupart des marques ont annoncé rogner sur leurs marges pour ne pas répercuter entièrement la hausse sur le prix du paquet de cigarettes.

Cette troisième hausse depuis l’élection d’Emmanuel Macron (après celle de novembre et de mars), est loin d’être la dernière : le paquet de cigarettes coûte désormais autour de 8 euros et son prix continuera de grimper progressivement jusqu’à atteindre 10 euros à la fin de l’année 2020. Soit au total une hausse d’environ 50 % du coût du tabac en trois ans.

Le débat sur la lutte contre le tabagisme est souvent délicat, voire houleux. D’un côté, le gouvernement dénonce les effets désastreux de la consommation de tabac en termes de santé publique. De l’autre, il reste légitime d’interroger les moyens employés dans la lutte contre le tabagisme et leur efficacité. Mais au milieu, on voit régulièrement poindre des arguments discutables, voire complètement fallacieux.

Plus de 10 milliards de recettes fiscales annuelles pour l’Etat…

Fumer vide le portefeuille, c’est un fait. Les fumeurs réguliers consumaient en moyenne 13,6 cigarettes par jour en 2010, selon l’Inpes, soit environ 250 paquets. A 8 euros l’unité, depuis le 1er mars, cela correspond à une dépense de 2 000 euros par an (en se fournissant légalement en France métropolitaine).

Les taxes sur le tabac représentent environ les trois quarts du prix actuel du paquet de cigarettes. Ce qui en fait une source de revenus considérable pour le budget de l’Etat.