Communiqué du 14 mars 2019 Ce jour, en ouverture de la 62e Commission des stupéfiants (CND), les États membres de l’ONU ont adopté une Déclaration politique qui entend « accélérer la mise en œuvre de [leurs] engagements communs pour lutter contre le problème mondial de la drogue » pour les dix ans à venir.
En réitérant les mêmes mesures et objectifs, sans évaluation préalable des impacts, de la « guerre aux drogues » conduite depuis 50 ans, la communauté internationale a donc choisi d’occulter les effets dévastateurs de leur stratégie commune. Au cours de la dernière décennie :
- Un demi-million de morts par an d’overdoses et de maladies évitables (VIH, hépatite C, tuberculose) ;
- Des violations systématiques des droits humains : emprisonnement massif, 4000 peines de mort, des dizaines de milliers d’exécutions extrajudiciaires et d’assassinats
- Une demande en hausse continue (+17% pour le cannabis, +33% pour l’ecstasy, +16% pour les opioïdes) ;
- Une production en pleine croissance (+125% pour l’opium, +30% pour la coca) ;
- Un crime organisé florissant : autour de 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an, dont seulement 1% de fonds saisis[1] alors que plus de 100 milliards de dollars sont dépensés pour combattre le marché illégal.
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