Le business des dealers semble florissant. Selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publiée mardi, les drogues phares des années 90 sont accessibles aujourd’hui dans plusieurs grandes villes de France. Le point sur les principales conclusions de ce rapport.
La cocaïne revient. Son arrivée en France remonte à la seconde moitié des années 90 mais, « pendant plusieurs années, les usagers s’en étaient détournés en raison d’une baisse de pureté de la cocaïne, devenue d’assez mauvaise qualité, poussant les usagers à aller vers d’autres produits », explique Agnès Cadet Taïrou, épidémiologiste et spécialiste de la veille sur les phénomènes émergents à l’OFDT. Ces dernières années, la tendance s’est visiblement inversée, en dépit d’un prix de plus en plus élevé (85 euros le gramme en 2016-2017, contre 67 euros en 2010).
L’héroïne perce dans le Nord. Autre tendance notable : la poussée de l’héroïne, « dont la consommation a émergé en France à la fin des années 60 », rapporte Michel Gandilhon, chargé d’études à l’OFDT. Historiquement plus présente dans le Nord (en raison de la proximité avec les marchés belges et néerlandais, « deux grands pays de stockage en provenance de la route des Balkans », selon l’enquête), cette poudre blanche ou brunâtre se retrouve désormais dans le Sud (dans les quartiers nord de Marseille, à la cité du Mirail à Toulouse, ou encore à Bordeaux).