L’agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a étudié l’évolution des données françaises de vente des antalgiques opioïdes. Ces données ont été analysées en dose journalière (DDD) pour 1000 habitants par jour qui est un critère indirect d’évaluation de l’exposition de la consommation de médicament.
Les auteurs rapportent qu’en 2006, le dextropropoxyphène était l’antalgique opioïde faible le plus utilisé avec une diminution par deux de son usage jusqu’en 2010, année précédant son retrait du marché. Le tramadol, seul ou en association, et la codéine sont respectivement en deuxième et troisième places avec respectivement des augmentations de consommation de 62% et 42% sur la période 2005 – 2016. On note aussi un doublement des consommations de médicaments à base de poudre d’opium. Ces hausses ne semblent pas avoir compensé l’arrêt du dextropropoxyphène en grande partie à l’origine de la légère diminution de la consommation globale des antalgiques opioïdes en France.