Hasard du calendrier, la question a été posée du 15 au 18 mai à un échantillon représentatif de 2 005 personnes de 18 ans et plus, soit quelques jours avant que la ministre de la santé, Agnès Buzyn, ne tienne des propos très remarqués sur France Inter : « C’est peut-être un retard que la France a pris quant à la recherche et au développement du cannabis médical », a indiqué l’ancienne présidente de l’Institut national du cancer. Elle a demandé aux institutions qui évaluent les médicaments de lui faire remonter l’état des connaissances, « parce qu’il n’y a aucune raison d’exclure, sous prétexte que c’est du cannabis, une molécule qui peut être intéressante pour le traitement de certaines douleurs très invalidantes ».
Le cannabis médical « pourrait » donc arriver en France. En Europe, dix-sept pays ont ou sont en train de l’autoriser. La position française est pour l’heure difficile à suivre. En 2013, au même poste, Marisol Touraine avait fait un premier pas en autorisant la commercialisation de médicaments à base de cannabis. En 2014, une autorisation de mise sur le marché avait été accordée au Sativex, destiné à soulager les malades atteints de sclérose en plaques.