L’épidémiologie fondée sur les eaux usées est une discipline scientifique en plein essor qui permet de surveiller en temps quasi réel les tendances de consommation de drogues illicites d’une population. En prélevant un échantillon d’une source connue d’eaux usées, telle qu’une conduite d’égouts alimentant une station de traitement des eaux usées, les scientifiques, y compris ceux de McGill, sont capables d’évaluer la quantité de drogues consommée par une population à partir des niveaux de drogues illicites mesurés et des métabolites présents dans l’urine. Les résultats des campagnes de surveillance annuelles menées entre 2011 et 2017 à travers le monde par un groupe de scientifiques internationaux, le groupe SCORE [Sewage analysis CORe group Europe (Groupe central d’analyse des eaux usées en Europe)], sont maintenant compilés dans un article paru dans la prestigieuse revue Addiction.
Données sur la consommation de dogues dans 37 pays
– En Europe, la consommation de méthamphétamine, bien que relativement faible comparativement à celle d’autres stimulants, enregistrait des pics localisés dans certaines villes de l’est (en Slovaquie, en République tchèque et dans l’est de l’Allemagne), tendance qui gagnait progressivement le nord et le centre du continent.
– La cocaïne dominait le scénario des drogues consommées dans les villes du sud et de l’ouest du continent (Suisse, Italie, France, Espagne et Royaume-Uni) et les niveaux observés ont connu une forte hausse entre 2011 et 2017 dans la plupart des villes étudiées.
– La Belgique et les Pays-Bas ont également accusé une consommation importante de cocaïne et de méthamphétamine, substance dont la consommation a également bondi dans de nombreux pays d’Europe du Nord.
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